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La révolution de Pâques.

By JEANNE EMMANUELLE HUTIN [Ouest France] – À force d’explorer l’univers en remontant le temps grâce aux gigantesques télescopes, les chercheurs ont fait, ces jours derniers, une découverte époustouflante : quelque chose a précédé le big-bang….Et voici, que de nouvelles pistes de recherche s’ouvrent pour déchiffrer la grande énigme de la création de l’univers. Du même coup, la certitude que le « grand boum » expliquait tout s’envole pour laisser place à de nouveaux questionnements et à de nouvelles découvertes.

Dans un autre domaine, s’il est une chose terrible dans la vie humaine, c’est la mort….Ne sommes-nous pas faits pour la vie, pour la joie, pour le bonheur ? Et cependant, à force de la considérer comme la fin absolue de toute vie et de mettre hors de la conscience les interrogations métaphysiques sur l’essence et le sens de la vie, on enferme la vie entre deux bornes : la conception et la mort. Mais que sait-on en réalité de la vie ? D’où vient-elle ? Où va-t-elle ? Se laisse-t-elle ainsi borner ou ces bornes ne révèlent-elles pas seulement les limites de notre perception ? Peut-on vraiment décréter qu’il n’y a rien après la mort, ce big-bang à l’envers ?

Car c’est bien là, la révolution de Pâques : alors que la mort se dressait comme un mur infranchissable devant l’humanité, comme sa finalité ultime, Pâques vient poser un regard nouveau sur la vie comme sur la mort. Pâques renverse la perspective : ce n’est plus la mort qui semble triompher de la vie mais la vie qui triomphe de la mort. De mur, celle-ci devient passage. Mais vers où?…Une porte s’ouvre pour les explorateurs de la vie. Et, dans un registre différent, c’est un renversement comparable à celui de la théorie du big-bang : si, d’un côté on découvre que l’origine de l’univers se situe au-delà du big-bang, de l’autre le message de Pâques annonce que la vie se poursuit au-delà de la mort.

Mais cette révolution a ceci de particulier : elle n’a rien de violent, elle est une invitation, elle respecte les consciences. Un peu comme l’enfant dans le sein de sa mère ne peut voir le monde qui l’entoure mais le devine de mille manières, c’est avec une infinie douceur que la nouvelle renversante de la Résurrection est annoncée aux êtres, tant sa portée est immense. Ceux qui ont vu Jésus vivant après sa mort en témoignent en nous rapportant ses premières paroles : « Paix à vous ». [Évangile de Saint Jean ch.9, v.19.]

Complete text at France Ouest | | Google translation | More Chronicle & Notices.

 

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